lundi 30 novembre 2015

L’Avent, un temps de préparation et de veille !


"Donne à tes fidèles, Dieu tout puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur, pour qu’ils soient appelés, lors du jugement, à entrer en possession du royaume des cieux ». Cette prière d’ouverture du premier dimanche de l’Avent donne la tonalité de ce nouveau temps liturgique qui s’ouvre à nous. Mais qu’est-ce que le temps de l’Avent ? Comment pouvons-nous le vivre ? 

Comme nous le dit le Pape François « le temps de l’Avent redonne l’horizon de l’espérance, une espérance qui ne déçoit pas… parce que le Seigneur ne déçoit jamais ». Le temps de l’Avent revêt deux particularités. Il est d’abord cette période, où en église, durant quatre semaines nous  nous préparons à la solennité de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ. Avec l’Avent s’ouvre comme nous le rappelle encore le pape François, « une nouvelle année liturgique, c’est-à-dire un nouveau chemin du Peuple de Dieu avec Jésus Christ, notre Pasteur, qui nous guide dans l’histoire vers l’accomplissement du Règne de Dieu. C’est pourquoi ce jour a un attrait spécial, il nous fait éprouver un sentiment profond du sens de l’histoire. Redécouvrons la beauté d’être tous en chemin : l’Eglise, avec sa vocation et mission, et l’humanité entière, les peuples, les civilisations, les cultures, tous en chemin sur les sentiers du temps ». Délaissant un moment la couleur verte du temps ordinaire, la liturgie de l’Avent nous familiarise avec la couleur liturgique du violet, exprimant ainsi notre démarche de préparation. La deuxième particularité du temps de l’Avent consiste à être une période où les croyants sont conviés à veiller. Veiller, pour accueillir Jésus présent au milieu de nous, mais qui ne cesse de venir à notre rencontre à chaque eucharistie ! Comme l’exprimait admirablement le pape Benoît XVI « L'Avent chrétien devient de cette manière une occasion pour réveiller en nous le sens véritable de l'attente, en revenant au cœur de notre foi qui est le mystère du Christ, le Messie attendu pendant de longs siècles et né dans la pauvreté de Bethléem. En venant parmi nous, il nous a rendu et continue de nous offrir le don de son amour et de son salut ».  

Image Google - Les rois mages (Vitrail de Taizé)

L’Avent est donc au final une période d’attente orante pour se laisser  renouveler, tant par la diversité des textes bibliques que par la nouveauté des chants liturgiques qui constituent autant de motifs encourageant pour accueillir  joyeusement la grande espérance qu’offre Jésus, qui vient pour nous sauver.

Les séminaristes de Strasbourg

vendredi 20 novembre 2015

Trois séminaristes en première année

En 1ère année de Séminaire, nous sommes trois séminaristes, et nous commençons notre formation au Grand Séminaire sainte Marie Majeure du diocèse de Strasbourg.

Je m’appelle Maxime. J’ai 23 ans et je suis originaire de Schiltigheim (faubourg de Strasbourg) où j’ai fait mes premiers pas avec le Seigneur. Impliqué dans ma paroisse d’origine avec déjà quelques questions de vocation, je quitte tout en 2013 et suis le Seigneur pour un service auprès de la Communauté du Chemin Neuf à Lyon. Je passe là deux années, durant lesquelles le Seigneur m’a permis de faire une relecture de ma vie et de clarifier l’appel que je portais, ce qui m’a conduit à pousser les portes du Séminaire en septembre dernier. Ici, je fais mes premiers pas de séminariste avec une très grande joie, très heureux de pouvoir répondre à l’appel que le Seigneur me lance depuis quelques années, très heureux de continuer ma route avec lui. Dans cette nouvelle vie communautaire, il continue à me faire grandir dans la charité et m’enseigne les vertus qui m’aideront un jour, je l’espère, à être au service de mes prochains à travers lui.

Je m’appelle Xavier, j’ai 21 ans et je suis originaire des Vosges. Après avoir passé un Bac Pro dans le domaine de la vente et de l’accueil de public, je fais une année de propédeutique au Séminaire de la Société Jean Marie Vianney à Ars sur Formans, année qui me fortifiera dans ma vie spirituelle, humaine et ecclésiale et me donnera de clarifier l’appel que je percevais depuis le collège. Une fois mon année de propédeutique achevée, j’ai consacré une année à exercer un travail professionnel comme ouvrier dans une fromagerie industrielle. Après quoi j’ai demandé à entrer au Grand séminaire de Strasbourg, mes liens avec plusieurs prêtres du diocèse m’ayant poussé à choisir l’Eglise d’Alsace.

Je m’appelle Godefroid NGOMA. J’ai été agréablement surpris de l’accueil des séminaristes plus anciens, un accueil fraternel. J’apprends beaucoup de choses pour la vie spirituelle, la formation humaine et intellectuelle. Nous avons habituellement dès 6h30 la prière d’oraison et la prière de laudes le matin, l’office du milieu du jour à midi, la prière des vêpres et la messe le soir, sans oublier la prière du chapelet, la lectio divina et l’adoration eucharistique. Tout cela a changé ma vie et ma relation à Dieu. Nous pouvons parvenir paisiblement à approfondir notre vocation par la prière, la réflexion et l’aide de notre accompagnateur spirituel ainsi que le sacrement du pardon. Puisque avant m’a rentré tout était encore, peut-être trop vague. Je crois que la lumière se fait jusqu’à devenir, Dieu le voulant, une certitude : oui Dieu m’appelle à suivre Jésus de cette manière.

Nous découvrons au Séminaire une nouvelle vie qui nous change de ce que nous avons connu avant. Au séminaire nous avons découvert une communauté, les repas partagés ensemble, le service de la table, la vaisselle, l’ambiance conviviale et fraternelle, les offices priés ensemble. Même si cela était nouveau pour nous, il a fallu animer les offices, servir la messe, assurer le service liturgique. Par les cours, nous découvrons la spiritualité du prêtre, l'histoire de la liturgie des heures pour mieux comprendre la prière de l’Église… Nous avons également un temps d'insertion apostolique à la maison de retraite Saint Gothard à Strasbourg, expérience qui nous rapproche de personnes âgées qui souffrent de la maladie ou de l’isolement.


Godefroid, Maxime, et Xavier