lundi 27 octobre 2014

La bibliothèque ancienne du Grand Séminaire


La bibliothèque ancienne du Grand Séminaire de Strasbourg, dans son cadre d'origine, passe, sans conteste, pour la plus belle bibliothèque privée d'Alsace. Loin d'être la plus riche, elle comporte néanmoins des fonds patrimoniaux.

Elle renferme une quarantaine de manuscrits anciens ; le fameux "codex Guta-Sintram" (1154), provenant de l'abbaye de Marbach (Haut-Rhin), en constitue le joyau. Le nouveau Testament grec, provenant de Constantinople, et le "De naturis rerum" de Bède le Vénérable comptent parmi les plus précieux.

Elle est riche de 238 incunables (ouvrages imprimés avant l'an 1500), mais l'état de conservation d'un certain nombre d'entre eux laisse à désirer, endommagés notamment par l'humidité pendant l'évacuation. Les ouvrages du XVIe siècle - pas loin de 4.000 ouvrages - concernent différentes branches du savoir : Bible, patristique, liturgie, histoire, mais les ouvrages de controverse y occupent une place éminente.

Les collections des XVIIe et XVIIIe siècles constituent l'essentiel des fonds. Les sciences ecclésiastiques, qui occupent les trois quarts du local, comportent les sections suivantes : Bible et commentaires, patristique, histoire de l’Église, hagiographie, théologie, liturgie, homilétique, catéchèse et la riche section des ouvrages de dévotion. Les sciences profanes sont représentées par la philosophie, l'histoire, la géographie et enfin les lettres (grecques, latines, allemandes, françaises).

La Bibliothèque est ouverte aux chercheurs qui se raréfient avec l'extinction des latinistes et la raréfaction des germanistes : plus de 50% des volumes sont imprimés en latin, une autre part importante en allemand.

Louis Schlaefli.
Permanence tous les mardis de 14h à 18h.
Téléphone : 03 88 36 03 28

Rassemblement diocésain des servants de messe


Un dimanche partagé avec les servants d’autel du diocèse

Le dimanche 5 octobre 2014, plus de 600 servants d’autel de tout le diocèse se sont retrouvés pour un grand rassemblement diocésain. Nous avons eu à coeur de les accueillir dans notre maison de formation afin de leur permettre de la visiter, mais aussi de vivre avec eux des ateliers que nous avons animés. Ainsi, trois ateliers furent prévus, chacun animé par deux séminaristes : un temps de prière à la grande chapelle, un temps de témoignage sur la journée d’un séminariste et un temps de détente (jeu) en salle Saint Léon IX.
Ce temps de détente peut surprendre, mais il était nécessaire. D’abord parce que ce dimanche fut une journée très chargée et qu’il ne faut pas oublier qu’il s’agissait pour la plupart de jeunes enfants. Ensuite parce que cela leur a sans doute permis d’être plus à l’aise dans cette vaste maison que nous habitons et qui semble de l’extérieur relativement austère. Et enfin parce que nous voulions signifier pour des enfants quelque chose de notre équilibre de vie. Même si le travail d’un séminariste est fondamental, il est vrai que nous avons aussi des temps de loisirs.
En tant que séminaristes, il était très important que nous soyons intégrés et mobilisés pour cet événement. Je constate souvent que le Grand Séminaire semble mystérieux, voire lointain pour certain, surtout lorsque l’on longe la rue des Frères. En ouvrant nos portes, nous avons pu montrer comment nous vivons, mais aussi ce qui nous fait vivre : l’appel du Christ et le service de l’Eglise.
L’après-midi fut réservé à la célébration de l’eucharistie présidée par Mgr. Grallet. Les servants ont convergé vers la Cathédrale par quatre processions : une au départ du séminaire, une autre de collège Saint Etienne, une de l’Institution de la Providence et une de la sacristie de la cathédrale. Tous les séminaristes étaient sur le parvis de la cathédrale, auprès de notre archevêque et des prêtres du diocèse qui accueillaient ces processions.
Voir tous ces enfants entrer en aube dans la cathédrale après avoir traversé le centre-ville à pieds était une image  magnifique, surtout quand on garde à l’esprit que parmi eux se trouvent peut-être beaucoup de prêtres de demain. Mais en ce dimanche, ils nous ont sans doute apporté autant, voir davantage que ce que nous avons donné.

mercredi 1 octobre 2014

Un séminaire en Alsace

Le Séminaire de Würzburg en visite chez nous

Chaque année, le séminaire de Würzburg (en Bavière) organise un voyage de quelques jours avant la rentrée universitaire pour permettre aux séminaristes de se connaître et de construire leur vie commune sur une expérience commune. Cette expérience à lieu un an sur deux à l'extérieur de Allemagne, pour s’ouvrir à l’universalité de l'Église. Après Rome, Berlin, Lourdes, un séminariste à proposé Strasbourg, avec le projet de visiter les institutions européennes et la région.
 
Nous les avons accueillis du dimanche 21 au jeudi 25 septembre 2014.

Notre rencontre à débuté par une dégustation abondante de tarte flambée. Mais cela n’était qu’un avant-goût des beaux jours qui les attendaient. De Colmar et son Musée Unterlinden à la Cathédrale de Strasbourg, en passant par le Mont Saint Odile et le camp de concentration du Struthof, ils ont su faire halte dans les hauts lieux important de notre diocèse.

Un séminariste de 1ère année me confiait avoir été impressionné par le Mont Saint Odile, accroché à la montagne au milieu du diocèse. Il disait que l’aspect des lieux et le message étaient en parfaite cohésion.

Pour un allemand, m’expliquait-il, il est important de faire mémoire des tragédies de l’histoire. Tous les enfants, au cours de leur scolarité, vont visiter Auschwitz ou un autre mémorial de la 2nd guerre mondiale. Aller au camp du Struthof fut pour eux le moyen de se souvenir à nouveau de l’impact européen du fléau que fut le nazisme.

Ils étaient venu pour les institutions européennes. Mais des raisons administratives les ont finalement empêchés d’aller les visiter. C’est donc le cœur mis en joie par toutes les autres découvertes, qu’ils se sont contentés d’une pause devant le Parlement européen avant de repartir à Würzburg pour le redémarrage de leurs études.

Pour discuter entre nous nous avons utilisé l’anglais, ce qui a été pour nous un très bon exercice. En guise de remerciement et d’amitié, ils nous ont laissé leur Missel d’autel en langue allemande et nous ont invités en retour à séjourner dans leur Séminaire.
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