samedi 20 décembre 2014

Prier pour les prêtres c’est prier pour l’Église et le monde

Père de Miséricorde, nous te prions pour les prêtres de ton Église :
Renouvelle en eux l’effusion de l’Esprit Saint, pour qu’ils grandissent dans l’intimité avec ton fils Jésus.
Par ce même Esprit, ravive en eux l’amour de ta Parole, et donne-leur de devenir des adorateurs en esprit et en vérité.
Fortifie-les dans le don total d’eux-mêmes en fidèle communion avec le pape et leur évêque, et dans la fraternité entre eux et avec chaque baptisé.
Enracine-les dans l’amour de ton Fils pour qu’ils annoncent avec zèle ta Parole, célèbrent avec ferveur les sacrements, et guident avec dévouement ton peuple.
Amen.

Avec approbation de l’Archevêque de Strasbourg, 2007

mercredi 10 décembre 2014

Le Rite de l’Admission

« Il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle » (Mc3, 15)


L’admission est une étape importante dans le parcours vers la prêtrise. Il a lieu dans notre maison au début de la quatrième année, au retour de l’année de césure.

Pour être admis parmi les candidats au sacerdoce, le séminariste doit exprimer son désir d’entrer dans un diocèse et écrire à son évêque sa motivation. Le conseil des formateurs du séminaire donne ensuite son avis à l’évêque sur les capacités de ce dernier. Enfin c’est l’évêque qui appelle le candidat à se préparer résolument au ministère de prêtre. Par ce rite, c’est toute l’Église qui accueille son projet et l’appelle à développer en lui l’esprit de prière et le désir ardent de faire grandir le corps du Christ.

Au cours d’une célébration l’évêque, ou son représentant,  demande aux aspirants de s’avancer pour dire devant l’Église leur « Me voici ». Cette réponse leur sera à nouveau demandés au début de l’ordination diaconale et presbytérale.
Oui, je le veux

     Mes amis, ceux qui ont la responsabilité de votre formation, et ceux qui vous connaissent, témoignent en votre faveur : nous pouvons leur faire confiance.
     Ainsi donc, voulez-vous, en réponse à l’appel du Seigneur, poursuivre votre formation pour acquérir la compétence nécessaire au ministère de prêtre ?

        Oui, je le veux.

      Voulez-vous développer en vous une ferme disposition à servir le Christ Seigneur et son corps, qui est l’Église ?

       Oui, je le veux

      N. et N., l’Église accueille avec joie votre projet. Ce que Dieu à commencé en vous, qu’il le mène à son terme.

L’assemblée approuve le choix et exprime alors sa joie par un chant.


Voilà ce que nous avons célébré pour deux d’entre nous ce lundi 8 décembre 2014, solennité de l’Immaculée Conception et jour de notre fête patronale. Comment ne pas entendre à travers les mots du rite de l’admission ceux de la Vierge Marie répondant à l’ange de l’Annonciation : «  Qu’il me soit fait selon ta parole. » 

jeudi 20 novembre 2014

Le pèlerinage des séminaires de France



Lourdes 2014

840 séminaristes, 150 prêtres accompagnateurs, les 120 évêques de France, c'est la taille de cet événement d’Église que nous avons vécu à Lourdes. Inutile de préciser que c'est un moment important pour nous, futurs prêtres, que nous avons vécu dans ce haut lieu marial ; mais laissons la parole aux séminaristes :

« Grâce à ce pèlerinage on voit qu'on n'est pas les seuls, nous, jeunes séminaristes qui engageons notre vie à la suite du Christ, aujourd'hui dans notre monde ».
« J'ai vu une grande unité entre nous alors que nous avons des styles différents, j'ai senti une belle fraternité ».
« C'était un grand moment de joie. Quand on circulait à Lourdes et qu'on croisait des séminaristes on les voyait tous avec le sourire, il n'y avait personne de triste, il y avait une grande joie durant tout le séjour. A la fin du pèlerinage, au moment de la photo de groupe, on s'est mis à chanter spontanément tous ensemble ! »
« J'ai apprécié la liturgie qui était très soignée, très belle, très priante ».
« Par la présence des évêques j'ai pris conscience qu'on est séminariste par l’Église et pour l’Église ».
« J'ai vu l'unité : on est dans la même barque tous ensemble et on va dans la même direction ; on avait l'impression qu'on marchait ensemble ».
« Durant la procession aux flambeaux on ne voyait plus les différences, on voyait un seul corps ».
« A cette période de l'année à Lourdes le sanctuaire est calme ce qui permet une plus grande proximité avec la Vierge Marie ».
« J'ai été touché par la simplicité des rapports entre nous : à un moment je voulais prier les vêpres, j'ai croisé quelques séminaristes, je leur ai proposé de prier et hop ! nous voilà tous ensemble en train de prier l'office sans se connaître ».
« Le temps d'adoration était très fort : tous ensemble à genou devant notre Seigneur, en train de l'adorer d'un même coeur ».
« J'attendais ce pèlerinage depuis longtemps, en effet à la rentrée dernière déjà on nous l'avait annoncé. Durant la journée du dimanche j'ai particulièrement perçu l'accueil des évêques durant la messe et aussi la paternité des évêques envers nous, séminaristes, durant leurs catéchèses ; j'ai senti leur attention, leur affection à notre égard, j'ai senti qu'ils étaient de notre côté et ça fait du bien, je ne l'avais jamais perçu ainsi ».
« J'ai été soulevé par la beauté et la puissance des liturgies en particulier des deux messes. 1000 voix d'hommes qui chantent ensemble c'est beau et c'est fort ! C'est extraordinaire ce que nous avons vécu ! »
« Durant la lectio divina et l'intervention du préfet de la Congrégation pour le Clergé, le cardinal Stella, nous avons abordé le nouveau mode de vie qui caractérisera les prêtres de demain ».

Voilà quelques-unes de nos réactions à chaud peu de jours après notre retour du pèlerinage.

Tous les séminaires de France étaient là, ce qui représente 35 maisons ; il est à noter que le nombre des séminaristes est en hausse depuis quelques années. Nos journées étaient rythmées par les temps de prières communes, par les enseignements où un message personnel de notre Pape François nous a été lu ! Et par les repas dans les hôtels qui étaient les moments de rencontre avec d'autres séminaristes. La messe du dimanche a été retransmise sur Fr2 dans « Le jour du Seigneur » et une grande photo a été faite à l'issue du pèlerinage devant le sanctuaire.

Le thème du pèlerinage était « Avec Marie, reine des apôtres, appelés à annoncer l’Évangile », c'est exactement ce que nous avons vécu : évêques, prêtres et séminaristes réunis autour de la Vierge de Lourdes pour la mission future. Une chose est sûre, des graines ont été semées et plantées durant ce pèlerinage : amitiés, idéaux sacerdotaux et liturgiques, vision pour le futur, soutien fraternel, relation avec les évêques... Il nous faut maintenant faire reposer ces semences, puis ensuite les laisser grandir et fructifier.




lundi 3 novembre 2014

Commémoration des défunts

En ce Lundi 3 novembre, la communauté du séminaire se retrouve après une semaine de vacances. Alors que toute l’Église à fait mémoire des défunts hier, nous avons aujourd’hui porté dans la prière les défunts de notre séminaire. En effet, chaque année durant la première messe communautaire après la Toussaint, nous prions pour ceux qui ont servi l’Église au travers de la formation de ses futurs pasteurs, tout particulièrement le chanoine Burel ancien Supérieur décédé cette année.


Si tu donnes la vie aux hommes, Seigneurs, ce n'est pas pour qu'ils meurent à jamais !
Si tu donnes le désir d'être heureux, c'est qu'ils sont appelés à le devenir.
En reconnaissant nos propres faiblesses, nous te prions pour tes serviteurs, qui se sont donnés pour la formation des pasteurs de ton Église, et nous te supplions de les délivrer de tout ce qui peut les retenir loin de toi : accueille-les dans ton Royaume, auprès de toi.
Par Jésus Christ ton fils notre Seigneur qui vit et règne avec toi et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.
Amen.

lundi 27 octobre 2014

La bibliothèque ancienne du Grand Séminaire


La bibliothèque ancienne du Grand Séminaire de Strasbourg, dans son cadre d'origine, passe, sans conteste, pour la plus belle bibliothèque privée d'Alsace. Loin d'être la plus riche, elle comporte néanmoins des fonds patrimoniaux.

Elle renferme une quarantaine de manuscrits anciens ; le fameux "codex Guta-Sintram" (1154), provenant de l'abbaye de Marbach (Haut-Rhin), en constitue le joyau. Le nouveau Testament grec, provenant de Constantinople, et le "De naturis rerum" de Bède le Vénérable comptent parmi les plus précieux.

Elle est riche de 238 incunables (ouvrages imprimés avant l'an 1500), mais l'état de conservation d'un certain nombre d'entre eux laisse à désirer, endommagés notamment par l'humidité pendant l'évacuation. Les ouvrages du XVIe siècle - pas loin de 4.000 ouvrages - concernent différentes branches du savoir : Bible, patristique, liturgie, histoire, mais les ouvrages de controverse y occupent une place éminente.

Les collections des XVIIe et XVIIIe siècles constituent l'essentiel des fonds. Les sciences ecclésiastiques, qui occupent les trois quarts du local, comportent les sections suivantes : Bible et commentaires, patristique, histoire de l’Église, hagiographie, théologie, liturgie, homilétique, catéchèse et la riche section des ouvrages de dévotion. Les sciences profanes sont représentées par la philosophie, l'histoire, la géographie et enfin les lettres (grecques, latines, allemandes, françaises).

La Bibliothèque est ouverte aux chercheurs qui se raréfient avec l'extinction des latinistes et la raréfaction des germanistes : plus de 50% des volumes sont imprimés en latin, une autre part importante en allemand.

Louis Schlaefli.
Permanence tous les mardis de 14h à 18h.
Téléphone : 03 88 36 03 28

Rassemblement diocésain des servants de messe


Un dimanche partagé avec les servants d’autel du diocèse

Le dimanche 5 octobre 2014, plus de 600 servants d’autel de tout le diocèse se sont retrouvés pour un grand rassemblement diocésain. Nous avons eu à coeur de les accueillir dans notre maison de formation afin de leur permettre de la visiter, mais aussi de vivre avec eux des ateliers que nous avons animés. Ainsi, trois ateliers furent prévus, chacun animé par deux séminaristes : un temps de prière à la grande chapelle, un temps de témoignage sur la journée d’un séminariste et un temps de détente (jeu) en salle Saint Léon IX.
Ce temps de détente peut surprendre, mais il était nécessaire. D’abord parce que ce dimanche fut une journée très chargée et qu’il ne faut pas oublier qu’il s’agissait pour la plupart de jeunes enfants. Ensuite parce que cela leur a sans doute permis d’être plus à l’aise dans cette vaste maison que nous habitons et qui semble de l’extérieur relativement austère. Et enfin parce que nous voulions signifier pour des enfants quelque chose de notre équilibre de vie. Même si le travail d’un séminariste est fondamental, il est vrai que nous avons aussi des temps de loisirs.
En tant que séminaristes, il était très important que nous soyons intégrés et mobilisés pour cet événement. Je constate souvent que le Grand Séminaire semble mystérieux, voire lointain pour certain, surtout lorsque l’on longe la rue des Frères. En ouvrant nos portes, nous avons pu montrer comment nous vivons, mais aussi ce qui nous fait vivre : l’appel du Christ et le service de l’Eglise.
L’après-midi fut réservé à la célébration de l’eucharistie présidée par Mgr. Grallet. Les servants ont convergé vers la Cathédrale par quatre processions : une au départ du séminaire, une autre de collège Saint Etienne, une de l’Institution de la Providence et une de la sacristie de la cathédrale. Tous les séminaristes étaient sur le parvis de la cathédrale, auprès de notre archevêque et des prêtres du diocèse qui accueillaient ces processions.
Voir tous ces enfants entrer en aube dans la cathédrale après avoir traversé le centre-ville à pieds était une image  magnifique, surtout quand on garde à l’esprit que parmi eux se trouvent peut-être beaucoup de prêtres de demain. Mais en ce dimanche, ils nous ont sans doute apporté autant, voir davantage que ce que nous avons donné.

mercredi 1 octobre 2014

Un séminaire en Alsace

Le Séminaire de Würzburg en visite chez nous

Chaque année, le séminaire de Würzburg (en Bavière) organise un voyage de quelques jours avant la rentrée universitaire pour permettre aux séminaristes de se connaître et de construire leur vie commune sur une expérience commune. Cette expérience à lieu un an sur deux à l'extérieur de Allemagne, pour s’ouvrir à l’universalité de l'Église. Après Rome, Berlin, Lourdes, un séminariste à proposé Strasbourg, avec le projet de visiter les institutions européennes et la région.
 
Nous les avons accueillis du dimanche 21 au jeudi 25 septembre 2014.

Notre rencontre à débuté par une dégustation abondante de tarte flambée. Mais cela n’était qu’un avant-goût des beaux jours qui les attendaient. De Colmar et son Musée Unterlinden à la Cathédrale de Strasbourg, en passant par le Mont Saint Odile et le camp de concentration du Struthof, ils ont su faire halte dans les hauts lieux important de notre diocèse.

Un séminariste de 1ère année me confiait avoir été impressionné par le Mont Saint Odile, accroché à la montagne au milieu du diocèse. Il disait que l’aspect des lieux et le message étaient en parfaite cohésion.

Pour un allemand, m’expliquait-il, il est important de faire mémoire des tragédies de l’histoire. Tous les enfants, au cours de leur scolarité, vont visiter Auschwitz ou un autre mémorial de la 2nd guerre mondiale. Aller au camp du Struthof fut pour eux le moyen de se souvenir à nouveau de l’impact européen du fléau que fut le nazisme.

Ils étaient venu pour les institutions européennes. Mais des raisons administratives les ont finalement empêchés d’aller les visiter. C’est donc le cœur mis en joie par toutes les autres découvertes, qu’ils se sont contentés d’une pause devant le Parlement européen avant de repartir à Würzburg pour le redémarrage de leurs études.

Pour discuter entre nous nous avons utilisé l’anglais, ce qui a été pour nous un très bon exercice. En guise de remerciement et d’amitié, ils nous ont laissé leur Missel d’autel en langue allemande et nous ont invités en retour à séjourner dans leur Séminaire.
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samedi 6 septembre 2014

Ordination Diaconale


Retable du Christ-Roi de l’église de Huningue (68)

Par l'imposition des mains et le don de l'Esprit-Saint
pour l'annonce de l’Évangile,
pour le service du Christ,
de son Église et du monde

Monseigneur Vincent Dollman
Évêque auxiliaire de Strasbourg

ordonnera diacres en vue de la prêtrise

Johan Mario Begliuomini
Charles Guthlin
Fr. Patrice Kervyn ofm
 Sébastien Laouer

Le Samedi 13 septembre 2014
à 15 heures
en l'église du Christ-Roi de Huningue (68)

mercredi 3 septembre 2014

Rentrée 2014-2015


Bien que le soleil n’ait pas été au rendez-vous de toutes nos activités estivales et insertions pastorales, le retour à la maison était inévitable !

La rentrée de notre séminaire diocésain a donc eu lieu ce jeudi 28 août 2014 par les vêpres présidées par Mgr GRALLET, notre archevêque et l'accueil des deux séminaristes entrant en première année.

Qui dit rentrée dit bonnes résolutions. Pour en assurer la solidité, rien de mieux qu’une retraite. Le foyer de charité d’OTTROTT c'est occupé de nos besoins matériels pendant que le Père DESCOUVEMONT nous a donné à contempler les mystères de Dieu. Prêtre du diocèse de CAMBRAI, c'est par les yeux de sainte Thérèse de l'enfant Jésus et de la sainte Face que nous nous sommes approché de l'amour infini de Dieu.

"Soyez des hommes, comme Jeanne-d’ arc" nous disait-il avec humour, en nous exhortant à la sainteté. Présentons-nous à Dieu avec la volonté de lui plaire, ajoutait-il encore sans cesse. C'est à dire les mains pleines de cadeaux, de sacrifices. Mais aussi avec les mains vides et sales, sans aucun mérite. "La plupart des erreurs humaines, disait-il encore, viennent du fait que l'on emploie la conjonction OU au lieu d'employer la conjonction ET." Et c‘est donc faire erreur que de ne se présenter à Dieu qu’avec les mains vides, oubliant d’apporter le sacrifice spirituel de nous-mêmes. Tous les saints ont tenu cet équilibre. C’est eux que le P. DESCOUVEMONT nous invita à lire et à les fréquenter : "Ce sont de véritables théologiens."



La communauté du séminaire2014/2015

lundi 1 septembre 2014

Le Grand Séminaire Sainte-Marie-Majeure de Strasbourg

Les séminaires ont été institués par la réforme du Concile de Trente qui se déroula de 1545 à 1563. Cette réforme vise une amélioration de la formation du clergé. Bien sûr, la création de séminaires demanda du temps malgré quelques tourments comme en témoigne l'étonnante histoire de notre séminaire diocésain qui commença à Molsheim et non à Strasbourg ...

Le 25 mars 1580, le collège des Jésuites ouvre à Molsheim, car Strasbourg était protestante. Douze ans plus tard, un enseignement théologique est dispensé régulièrement. Notons qu’à l’époque ce n’est pas un séminaire, mais un collège. Il a fallu attendre le 30 mai 1607 pour que le cardinal de Lorraine signe l’acte de fondation du séminaire. Dix ans après, le collège est converti en université. Son inauguration a lieu en août 1618, en même temps que la dédicace de l’église de la Très-Sainte Trinité, maintenant église paroissiale d’une beauté architecturale unique.

En 1683 soit deux ans après que Strasbourg est redevenue catholique, Guillaume Egon de Furstenberg fonde un séminaire derrière la cathédrale, au Bruderhof. L'année 1702 est importante dans l'histoire du séminaire puisque l'académie est transférée à Strasbourg et n'est donc plus à Molsheim. Le collège Louis le Grand, actuellement lycée Fustel de Coulanges est édifié à partir de 1757 et le nouveau séminaire épiscopal de 1769 à 1774. Cette construction nécessita la démolition du Bruderhof. Les architectes sont ceux du Grand Chapitre et de l’Evêché, Massol et Paulinier (Das Alte Strassburg, Adolph Seyboth, p 245). L'inauguration du nouveau bâtiment à lieu en 1774. Mais, très vite vient la tourmente révolutionnaire, qui conduit en 1791 à la création d'un séminaire constitutionnel. Les séminaristes s'exilent et le bâtiment sert de prison pour les prêtres réfractaires. Ces événement terminés, le séminaire devient successivement une école de santé, de médecine et de droit, puis bureaux de facultés, un musée d'histoire naturelle, une école normale en 1810 et enfin une académie Royale en 1816.
 
Les aléas de l’Histoire
illustration réalisée par A. HUBER en 1882
illustration réalisée par A. HUBER en 1882
Malgré ces tristes événements la Providence institue à nouveau le séminaire dans l'actuel bâtiment en 1823 contre l'échange par la ville de l'Hôtel de la prévôté, actuellement au 25 rue de la Nuée Bleue. En 1902 la faculté de Théologie de Strasbourg est fondée. Suivent très vite les événements de la Grande Guerre où le séminaire devient un hôpital militaire, les infirmiers et infirmières étant les séminaristes et les sœurs. La seconde guerre mondiale lui réserve aussi un triste sort, puisqu’y prennent place l'administration civile du régime. L'inauguration du nouveau bâtiment à lieu en nazi et les bureaux de l'instruction publique et des cultes de Karlsruhe. En octobre 1945 le séminaire ouvre à nouveau et reçoit depuis les jeunes gens appelés pour servir le Seigneur dans notre diocèse et être de simples ouvriers à sa vigne. Désormais, la communauté du séminaire peut réciter son chapelet à l'ombre du chevet de la cathédrale et du puits historique de 1464, en face de la galerie du cloître abritant d'anciens vitraux de l'église des dominicains. Découvrons donc les principales composantes du bâtiment ...
 
La bibliothèque.
Elle occupe le premier et deuxième étage d’un bâtiment qui a quatre étages. Elle est reconnue pour son architecture typique du XVIIIe siècle et les ouvrages qui la composent. Pendant la révolution, la bibliothèque des jésuites avait été transférée dans l'ancienne église des Dominicains. En 1827 environ 30 000 livres sur les 50 000 sont restitués au séminaire. Le reste a brûlé dans l'incendie de l'église des Dominicains le 24 août 1870. Cette bibliothèque historique possède environ 120 000 volumes dont 3000 manuscrits, 237 incunables et 525 post-incunables en 2013 (Chiffres CORDIAL, Association de coopération régionale pour la documentation et l'information en Alsace). Les incunables les plus rares sont : une bible grecque du XIe siècle offerte au cardinal Charles de Lorraine par l'abbesse d'Andlau  : le Novum Testamentum Graecae, le Codex Guta-Sintram de 1154, deux bibles imprimées à Strasbourg en 1485 dont une avec des décors plus riches et la Chronique de Nuremberg d'Hartmann Schedel imprimé en 1493, nous voyons dans cet incunable la plus ancienne vue d'Argentoratum (Strasbourg). Le bibliothécaire est Louis Schlaeffli, né à Neuf-brisach en 1938. Il est depuyis 1964 le gardien de ce « temple de la culture »  unique en Alsace.
 
La chapelle
Elle est dédiée à Sainte-Marie-Majeure. Son architecture est de style Louis XVI, tout comme la Salle Saint Léon IX qui est une salle de conférence. La chapelle possède un ensemble de six vitraux, peints par Ott Frères en 1928 représentant les étapes liturgiques parcourues alors par un séminariste  : la tonsure, le lectorat, l'acolytat, le sous-diaconat, le diaconat et le presbytérat. Huit tableaux peints entre 1775 et 1779 par Johannes Peter Ehrler ont été restaurés récemment par Victor Karpenko. Ils représentent les saints Louis de Gonzague, Vincent de Paul, Jean Népomucène, Charles Borromée, François de Sales, Norbert de Xanten et le bienheureux Pierre de Luxembourg. Le sujet d’une toile de cette série remarquable du 18e siècle n'a pas encore pu être identifié. Au-dessus de la porte d'entrée sur une rue se trouve une autre grande toile représentant la Sainte Cène peinte par Monique Tanisch. D'autres tableaux dont celui du remarquable maître-autel ont été peints par Michel Oster au XIXe siècle. La chapelle compte un orgue Yves Koenig construit en 1985. C'est en ce lieu que la communauté du séminaire se réunit pour prier la liturgie des heures et célébrer l'eucharistie quotidienne. Le séminaire compte également une chapelle d’étage dédiée à saint Modeste Andlauer qui permet une prière plus intime avec le Seigneur.

Le Grand-Séminaire de Strasbourg a eu une histoire tourmentée depuis ses débuts à Molsheim, mais grâce à la grandeur divine, les vocations existent encore malgré les tentatives révolutionnaires et nazies. Nous pouvons donc décrire notre séminaire diocésain par le numéro 4 du décret sur la formation des prêtres Optatam Totius promulgué par Paul VI : « Les grands séminaires sont nécessaires pour la formation sacerdotale. L’éducation complète des élèves des grands séminaires doit tendre à faire d’eux de véritables pasteurs d’âmes, à l’exemple de Notre Seigneur Jésus Christ, Maître, Prêtre et Pasteur ».

Adrien Schneider, Séminariste de 2e année
Septembre 2014
Almanach Ste Odile 2015 p 56-57

lundi 23 juin 2014

Ordinations sacerdotales

Dimanche 15 juin, jour de la Solennité de la très Sainte Trinité, Les abbés Didier Batherosse et Pierre-Hubert Haag ont été ordonnés prêtres pour notre diocèse en la cathédrale Notre Dame de Strasbourg par son Excellence Mgr Jean-Pierre Grallet en présence des deux évêques auxiliaires, Mgr Kratz et Mgr Dollmann ainsi que de Mgr Fischer, sp. Dans le chœur de la cathédrale avait également pris place une partie du presbyterium du diocèse. L'assemblée présente durant la messe a pu participer à la beauté de la liturgie grâce notamment aux chorales des paroisses de stage des deux nouveaux prêtres.


A l'issue de la liturgie, Mgr Grallet les a envoyés exercer leur ministère sacerdotal dans les communautés de paroisse de Chatenois/Scherwiller pour l'abbé Haag et la paroisse Saint Pierre le Jeune à Strasbourg pour l'abbé Batherosse.
Le lendemain matin les deux nouveaux prêtres ont célébré leur première messe en la chapelle du Grand Séminaire.

samedi 31 mai 2014

Le Séminaire raconté par les séminaristes


(Article paru dans la revue Carrefours d’Alsace n° 2012 – Mai 2014)



Le jour où nous entrons au Séminaire, nous vivons un changement radical de vie : nous découvrons la vie en communauté. Bien entendu nous avons tous vécu une forme de communauté « familiale », mais force est de constater que la communauté que nous formons est différente. Cette vie communautaire est un apprentissage, et surtout une découverte de l'autre. Et malgré nos différences, légitimes et normales, nous gardons toujours à l'esprit que nous formons une communauté, et nous possédons une certaine unité.

Temps de fondation


Dès l’entrée au Séminaire, nous expérimentons l’envoi vers les autres à travers nos insertions apostoliques, visite de personnes âgées en maison de retraite pour la première année, soutien scolaire dans des familles en lien avec Caritas pour la deuxième année. Ces deux insertions nous apportent un enrichissement de tous les jours. Elles nous mettent aussi en contact avec deux étapes importantes dans la vie d'une personne : l'enfance et la vieillesse. Ce qui est sans doute une bonne préparation aux insertions paroissiales qui nous attendent les années suivantes, même si l’animation de la messe chaque mercredi soir à crypte de la Cathédrale nous fait déjà rencontrer des personnes, des paroissiens de la cathédrale, mais aussi un certain nombre de jeunes qui fréquentent cet office.

En fin de semaine, lorsque nous ne retrouvons pas nos familles et nos paroisses d’origine en fin de semaine, nous avons la chance de vivre ensemble des weekends qui nous permettent de resserrer les liens entre nous, de nous découvrir, mais aussi de découvrir une réalité paroissiale du diocèse avec notamment la rencontre de jeunes confirmands.

Notre maison est ouverte. Régulièrement nous y accueillons des groupes de jeunes. Nous vivons d'ailleurs avec des étudiants qui logent dans une partie du bâtiment que nous occupons. Tous ces liens avec les chrétiens du diocèse sont nécessaires pour nous, pour notre formation et notre vie spirituelle. Car nous ne sommes pas des moines qui ont pour vocation de vivre reclus, mais nous nous préparons à une vie de prêtre qui nous fera aller vers le monde.

Les séminaristes de l'année 2013/2014 avec leur supérieur, les directeurs et les religieuses
Durant toutes nos années de Séminaire nous recevons des enseignements à côté de la formation universitaire délivrée à la Faculté de théologie catholique de Strasbourg. Mais la première année est une vraie année de fondation qui se passe entièrement au Séminaire. En deuxième année nous commençons le parcours universitaire. Nos deux premières années sont particulièrement marquées par un contact soutenu avec la Parole de Dieu. Chaque semaine, nous nous retrouvons pour une heure de Lectio divina au cours de laquelle nous étudions l'Évangile du dimanche. Mais un cours d'introduction à la Bible nous soutient aussi dans notre lecture intégrale des Ecritures saintes, du livre de la Genèse au livre de l'Apocalypse, puisque l’objectif est de lire l'Écriture en son entier au cours de la première année.

Quand nous commençons au Séminaire nous choisissons un accompagnateur spirituel parmi l’équipe des prêtres formateurs. Son rôle est de nous aider à croître dans la vie de prière et d’oraison, et à mieux discerner notre vocation de prêtre. Avec lui, nous vivons aussi le sacrement du pardon pour pouvoir avancer et grandir spirituellement en purifiant toujours davantage les intentions de notre cœur.

Temps de discernement


La troisième année du séminaire marque en quelque sorte un tournant dans la vie du séminariste. En effet il commence à s’approcher du milieu de sa formation, et même si beaucoup pensent que six années de séminaire, c’est long, les semaines passent très vite. Fini le temps de la découverte. Le temps du discernement arrive à maturité. On se concentre d’avantage sur les questions qui touchent à l’identité propre du prêtre et ses engagements qui sont pour toute la vie. 

Repas festif le jour de Pâques avec la communauté du séminaire et les invités
Pendant cette année, la formation au séminaire est tournée vers la place du prêtre dans l’Eglise, surtout à travers la célébration de l’eucharistie où ce mystère de l’Eglise est manifesté en plénitude. Au niveau pastoral, nous entrons maintenant dans l’expérience d’une première insertion dans une paroisse du diocèse. Le contact avec les réalités pastorales, avec les gens et les prêtres des communautés chrétiennes nous donne un aperçu concret de la vie à laquelle nous allons nous engager.

A mi-chemin de la formation intervient aussi la possibilité d’une année dite « de césure ». C’est un moment que le séminariste passe en-dehors du Séminaire pour connaître d’autres réalités pastorales et d’autres méthodes, expérimenter la vie de l’Eglise sous d’autres latitudes ou dans d’autres cultures, accomplir un service de volontariat en lien avec un organisme catholique de coopération...  

Cette année, nous sommes trois séminaristes à vivre une telle année de césure. Comme la formation dans un Séminaire est très intense et demande beaucoup d’énergie, prendre un an de distance avec le diocèse et le Séminaire nous permet de réordonner notre vie. Car vivre en-dehors du cadre d’obligation communautaire d’un Séminaire demande d’aguerrir sa volonté pour l’organisation de sa vie. Cela nous permet aussi de vérifier notre liberté et notre attachement au diocèse. Pour nous, cette année de retrait est indispensable. Nous ouvrant à d’autres réalités de l’Eglise, notre regard sur le diocèse de Strasbourg s’est comme ajusté à la réalité.

Vers le sacerdoce


Entre la troisième et la quatrième année arrive une étape importante : nous demandons à être admis parmi les candidats au sacerdoce. En nous appelant à cette étape, notre archevêque à la fois reconnaît notre projet de devenir prêtre et à la fois il nous appelle à nous engager de manière encore plus résolue dans le chemin qui nous y conduit.   

La cinquième année au Séminaire s'ouvre sur une nouvelle perspective : la préparation au ministère de diacre. Tout en poursuivant nos études, nous sommes envoyés par l'évêque en stage pastoral dans une communauté de paroisses du diocèse, sous la responsabilité d’un curé qui devient notre maître de stage.

Chacun de nous se voit confier des responsabilités particulières telles que la catéchèse, l’accompagnement des scouts, la participation à la vie d’un mouvement. Nous y assurons aussi nos premières prédications liturgiques. Nous sommes dans le dernière période de nos années de formation qui nous prépare à vivre pleinement la dimension pastorale du ministère ordonné. Nous mettons en pratique ce que nous avons appris. Nous accueillons et essayons de comprendre des questions nouvelles. Nous nous confrontons à des situations humaines réelles. C'est pour nous l'occasion de nous donner, de nourrir notre vie de prière, de servir l'Eglise, et aussi de vérifier notre appel au ministère ordonné avant l'ordination diaconale en fin de cinquième année qui engagera déjà toute notre vie à la suite du Christ !

L’ensemble des séminaristes du diocèse de Strasbourg

jeudi 3 avril 2014

Institution au Lectorat

«Recevez le livre de la Sainte Ecriture, et transmettez fidèlement la Parole de Dieu : qu’elle s’enracine et fructifie dans le cœur des hommes. Amen ».


Le 19 mars 2014, trois séminaristes de deuxième année ont été institués lecteurs. La célébration a eu lieu à la chapelle du Grand Séminaire de Strasbourg et a été présidée par monseigneur Joseph Musser, vicaire général, entouré d’une quinzaine de prêtres du diocèse. Les séminaristes en question, Sébastin Higelin, Cyril Jehl, et Luigi Penin, étaient entourés de leur famille et de leurs amis.


Cet événement a été précédé par une récollection au monastère des cisterciennes de Baumgarten, animée par le chanoine Jean-Georges Boeglin. Il a fait réfléchir nos séminaristes à la fonction et l’importance du ministère du lecteur dans l’Eglise.


Tous trois, heureux de s’être vu confié cette tâche espèrent l’assumer dans la fidélité à l’Evangile.

vendredi 7 mars 2014

Rencontre européenne de Taizé

Le pèlerinage de confiance 2013 au Grand Séminaire



C’est sous la pluie du samedi 28 décembre 2013 que commencèrent les 36èmes rencontres européennes de Taizé.

Carrefour dans notre salle St Léon IX
Le début de notre participation à la rencontre aura été marqué par l’accueil au Münsterhof. Chaque séminariste, intégré aux équipes d’accueil de la paroisse de la cathédrale, eut la joie de découvrir le visage de l’Église universelle : 141 pèlerins sur 210 attendus par la paroisse ont été accueillis ce jour-là, dont 17 allemands, 29 biélorusses, 25 français, 25 polonais, 22 slovènes et 23 tchèques. Le dimanche, nous avons célébré la messe de la Sainte Famille dans une cathédrale vidée de ses chaises, en présence d’évêques arrivés pour l’occasion et que nous avons eu la joie d’héberger au Séminaire et d’accompagner tout au long de la rencontre.
 



Notre maison a été elle-même au cœur de la rencontre à travers divers moments marquants qui s’y sont déroulés. Les 29 et 30 décembre nous avons accueilli le carrefour « Plus d’humanité dans les migrations » et le lendemain une des rencontres par langue. Le 31 décembre nous avons pu saluer le cardinal Duka, archevêque de Prague (République tchèque), qui accueillera la prochaine rencontre de Taizé. Ce jour-là nous avons également ouvert nos portes à la rencontre conviviale qui réunissait autour des frères de Taizé les principales autorités civiles et religieuses, parties prenantes dans l’organisation de la rencontre européenne à Strasbourg.  

Discussions après la rencontre
des jeunes de Belgique et du Luxembourg
Ce furent quatre jours marqués par un intense exercice de l’accueil au séminaire. Quelquefois, nous pouvions échanger avec des groupes et comprendre, physiquement, ce que recouvre l’expression « famille chrétienne ». Mais ce qui a le plus profondément marqué chaque séminariste est le temps de prière à la cathédrale. Chaque séminariste a l’habitude de prier, mais les différents temps de prière dans notre cathédrale ont montré ce besoin des jeunes de s’en remettre à Dieu. Les chants bien sûr aidaient à cette adoration et relation intime avec le Seigneur, mais aussi l’adoration de la Croix tous les soirs et les moments de silences. Nul besoin d’explications pour que chacun puisse y voir un témoignage de l’unité dans le Seigneur et de fraternité.


La dernière journée de l’année 2013 était marquée par les rencontres des jeunes de Belfort-Montbéliard, Autun et Bourges avec leurs évêques diocésains et, le soir, par la fête des peuples dans la cathédrale à l’occasion de laquelle tous ont pu se souhaiter une bonne année civile.


Rencontre des pèlerins de Belfort-Montbéliard


Le 1er janvier est dans l’Eglise catholique le jour où nous fêtons solennellement la Vierge Marie, Mère de Dieu. C’est dans cette célébration, présidée Mgr Rivière, évêque d’Autun, que se sont achevées pour nous les 36e rencontres européennes de Taizé. Chacun est reparti en rendant grâce au Seigneur pour les œuvres qu’Il a accomplies au milieu de nous et parmi tous ces jeunes qui ont afflués à Strasbourg.

Adrien Schneider, séminariste en 1ère année

lundi 17 février 2014

Fête patronale et institution d'un séminariste à l'acolytat


Ce 9 décembre 2013, notre communauté du Grand séminaire a eu la joie de célébrer sa fête patronale, en l’honneur de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Pour l’occasion, notre archevêque Mgr Jean-Pierre Grallet est venu présider notre célébration eucharistique, au cours de laquelle il a également institué Charles Guthlin, séminariste en 5ème année, à l'Acolytat.




Notre archevêque, dans sa prédication, nous a enseigné la grâce de Dieu omniprésente dans chacune de nos vies : dès avant notre advenue en cette vie jusqu’en chaque instant de notre chemin de croissance, et à travers tous ceux à qui il nous confie : à commencer par nos parents et familles, l’Eglise, jusqu’à tous ceux que le Seigneur met sur notre route. Cette Eucharistie aura ainsi été l’occasion pour chacun de faire mémoire des grâces et de la bonté inépuisables de Dieu pour chacun d’entre nous.

Pour cette fête, se sont également joints à nous les amis de la communauté, la famille et amis de l’institué, quelques membres de la communauté du Grand Séminaire de Fribourg en Allemagne que nous avons coutume d'inviter à notre fête patronale chaque année.